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Écrit par B. Piguet   

« Les étranges talents de Flavia de Luce »


 

Voilà bien un petit roman, écrit par un certain Alan Bradley, canadien de son état, que tout philatéliste digne de ce nom se devrait de lire.
Parue en 2010 – et 2013 dans la collection de poche 10/18 – cette enquête criminelle, menée par la petite Flavia, débute par la découverte mystérieuse d'un oiseau mort sur le perron du manoir familial – un oiseau porteur d'un timbre fiché dans le bec.


(cliquez sur l'image pour l'agrandir)


Elle découvrira très vite que son père, grand collectionneur de vignettes britanniques, est impliqué dans une histoire qui tourne autour de deux timbres extrêmement rares : des « penny black » qui ne sont pas de la bonne couleur…

Mais nous vous laisserons le plaisir de découvrir tout cela par vous-même.



Ajoutons toutefois que l'auteur nous livre, à l'occasion, quelques pages fort bien documentées comme par exemple sur l'impression du mythique « penny black », porteur de deux lettres - dans les coins inférieurs – qui indiquaient la colonne et la rangée qu'il occupait dans la planche avant d'être découpé aux ciseaux pour être vendu. Tout ceci est véridique.



De plus, l'auteur nous gratifie de quelques pensées instructives :

 

« Il pensait que collectionner, cataloguer et classer des timbres postaux du monde entier nous ferait faire de grands progrès en histoire et en géographie, et nous apprendrait le goût du travail soigné. »

 


(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Ou encore :


« Les pages de son album étaient de véritables œuvres d'art. De telles couleurs ! Et la manière dont les timbres s'alignaient sur la page… Chacun représentait un coup de pinceau sur un tableau de Turner.

Ils commençaient, bien sûr, avec les imprimés noirs de 1840. Mais rapidement, le noir se transformait en un marron plus chaleureux, le marron en rouge, le rouge en orange, l'orange en carmin lumineux puis en indigo et en rouge vénitien – une couleur vive et synonyme d’épanouissement -, celui de l'Empire lui-même. Voilà de la gloire ! » 


Un peu plus loin, l'auteur - par la bouche de son héros – fera une de ces déclarations qui devrait inévitablement lui mettre à dos la moitié de la caste des collectionneurs, puisqu'il affirme péremptoirement :


« On entend parfois certains ignares prétendre que les timbres les plus rares sont ceux qui comportent des anomalies ou l'un de ces défauts inévitables sur certains produits dans le processus d'impression. C'est tout simplement faux. Qu'importe le prix que de telles monstruosités peuvent atteindre sur le marché : aux yeux du véritable collectionneur, elles ne sont rien d'autre que de la récupération.

Non, les véritables raretés, ce sont ces timbres qui ont été mis en circulation officiellement, de manière légitime ou pas, mais en tout petit nombre. Parfois, on peut imprimer quelques milliers de timbres avant de remarquer un problème, parfois à peine quelques centaines, comme c'est le cas lorsqu'une unique planche parvient à échapper au Trésor. »


Tiens, tiens ! C'est justement ce qui va arriver dans ce roman. Etrange, non ?


Au détour d'une page, notre auteur date également l'apparition des premiers collectionneurs :

 

« Moins de six mois après leur introduction, certaines personnes, surtout à Londres (croyait-il), n'ayant rien de mieux à faire, s'étaient déjà mis à collectionner les timbres postaux et à les ranger dans de petits albums. Un timbre non-émis, par exemple, pouvait vous rapporter une livre ou deux. Alors toute une planche, ma foi ... »


Puis il vous lance ensuite sur la piste des deux rarissimes « vengeurs d'Ulster » d'une improbable couleur orange.


A vous donc de lire ce dossier complet et de partir à leur recherche. Tâche d'autant plus ardue qu'il semblerait que l'un des deux ait été détruit entre temps !

 

Alors, bonne chasse !

 

Bruno Piguet


 

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