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Écrit par F. Thénard   

Les Musées de Sens


Musée, Trésor de la Cathédrale et Palais Synodal


Accolés à la Cathédrale, les bâtiments du Palais synodal (XIIIème siècle, restauré par Viollet-le-Duc), et l’ancien archevêché (XVIème et XVIIIème siècles) accueillent progressivement l’ensemble des collections sénonaises dès juin 1985. Celles-ci sont formées des collections de la ville de Sens, de la Société archéologique de Sens, et de l'État (Trésor de la cathédrale et Palais synodal)

 

Au rez-de-chaussée, les collections pré- et protohistoriques sont enrichies régulièrement par des fouilles de sauvetage. Les découvertes restent majeures, depuis la maison danubienne de Charmoy jusqu'aux structures funéraires monumentales de Passy. À signaler : le trésor de Villethierry composé de 847 bijoux de l'âge du Bronze.

 

Les sculptures gallo-romaines évoquent la monumentalité des édifices publics qui constituaient la ville de Sens (Agedincum) entre le Ier et le IIIème siècle, tandis que les nombreuses et remarquables stèles funéraires représentent les familles et les artisans qui y habitaient. Des mosaïques, des blocs d'architecture (corniches, chapiteaux, colonnes) et la reconstitution de la façade d'un édifice thermal complètent ces importantes collections.

 

Dans l'ancienne galerie d'apparat des archevêques, on peut découvrir également deux ensembles de grande qualité qui illustrent le XVIIIème siècle à Sens : les bas-reliefs de la porte Dauphine et les sculptures allégoriques qui ornaient le jubé de la Cathédrale.

La salle des peintures offre une variété de tableaux du XVème au XIXème siècle (Guido Reni, Delorme, Rochegrosse), ainsi que des œuvres contemporaines d'artistes travaillant dans le Sénonais, ou ayant un lien avec notre région.

L'importante donation Lucien et Fernande Marrey a définitivement enrichi en 2008 les Musées de Sens. Les œuvres qui la composent, sont présentées dans une nouvelle salle et dans l'ancienne galerie d'apparat des archevêques. Cette collection comprend des meubles conçus par le ferronnier d'art Raymond Subes (1891-1970), des céramiques de J. Mayodon (1893-1967), des peintures flamandes et hollandaises dont P. Brueghel (vers 1564-1638), A. Grimer (vers 1570-1618), des sculptures médiévales, deux bronzes de Rodin. Une grande toile de Louis Watteau dit de Lille "La Visite à la ferme" (1782) est entourée de peintures du XIXème et XXème : E. Boudin (1824-1898), A. Lebourg (1849-1928), A. Marquet (1875-1947)… et des ivoires complètent cette collection : Sainte-Châsse (XIIème siècle), peigne liturgique de saint Loup (VIIème siècle), Sainte-Coupe en vermeil (XIIème siècle).

 

Le Palais Synodal, construit pas l’archevêque Gauthier Cornut entre 1230 et 1240 fut restauré par Viollet-le-Duc au XIXème siècle. Le rez-de-chaussée est occupé par la salle de l’officialité (tribunal ecclésiastique) et ses cachots, rare témoignage des prisons médiévales dont les murs sont couverts de nombreux graffiti anciens. Au premier étage, l’immense salle où se tenaient les synodes et les réunions ecclésiastiques, voûtée d’ogives, est largement éclairée par des baies jumelles, surmontées d’une rosace polylobée.


Trésor de la Cathédrale et Palais Synodal


Le Trésor de la cathédrale de Sens est exposé dans la chapelle privée des archevêques, la salle du "Trésor" et la tribune (donnant sur le chœur de la Cathédrale). C’est le plus riche de France avec celui de Sainte-Foy-de-Conques. Il renferme des collections célèbres, dont les tissus anciens constituent le fonds le plus original : la majorité sont des étoffes persanes, byzantines (suaires de saint Siviard, sainte Colombe et saint Loup…) et des vêtements liturgiques (chasuble de saint Ebbon du VIIème siècle, vêtements sacerdotaux de Thomas Becket du XIIème siècle et de saint Edme du XIIIème siècle).

 

Deux remarquables tapisseries du XVème siècle représentent l'Adoration des Mages et le Couronnement de la Vierge. Des œuvres d'orfèvrerie, des émaux et des ivoires complètent cette collection : Sainte-Châsse (XIIème siècle), peigne liturgique de saint Loup (VIIème siècle), Sainte-Coupe en vermeil (XIIème siècle).

 

Je vais m’attarder sur l’orfèvrerie. Les lois révolutionnaires prescrivant la réquisition et l’envoi à la Monnaie, c’est-à-dire la destruction de tout ce qui se conservait d’or et d’argent dans les églises causèrent un irréparable désastre de la fortune artistique de la France. D’après les inventaires officiels, l’orfèvrerie du Trésor de Sens était évaluée à 400 mares environ d’argent et à 7 mares d’or. Car seul le métal brut entrait en ligne de compte et la valeur esthétique n’était nullement appréciée. C’est donc pour procurer à l’Etat moins de 100 kilogrammes d’argent et 1.700 grammes d’or que furent impitoyablement anéanties des œuvres d’art que rien ne saurait remplacer.

 

En vain les commissaires chargés de prendre livraison de ce trésor avaient supplié l’Administration d’épargner quelques pièces, à leurs yeux plus dignes d’intérêt que les autres : la chasse et le buste de Saint-Loup comme exemples.

 

Les manuscrits imprimés reliures, anciens, livres liturgiques et théologiques autrefois enchaînés sur les stalles du chœur, puis dans la chapelle du chevet, enfin conservés dans la librairie construite au XVIe siècle près du portail nord, Maison de l’œuvre ont été enlevés, un grand nombres détruits, les autres dispersés par la révolution. La bibliothèque de la ville de Sens en a gardé quelques-uns, comme le fameux Missel de la Circoncision, dit de la Fête des Fous, avec le diptyque d’ivoire antique qu’on lui avait attaché comme reliure au XIIIe siècle.

 

Le plus remarquable de ces documents est un inventaire détaillé des reliques de l’église de Sens fait, le 16 août 1192, par l’archevêque Guy de Noyers, lors de la translation de la châsse dans laquelle les avait déposées, le 3 août 1095, son prédécesseur Richer, dans une nouvelle. 

 

Le Palais Synodal, construit pas l’archevêque Gauthier Cornut entre 1230 et 1240 fut restauré par Viollet-le-Duc au XIXème siècle. Le rez-de-chaussée est occupé par la salle de l’officialité (tribunal ecclésiastique) et ses cachots, rare témoignage des prisons médiévales dont les murs sont couverts de nombreux graffiti anciens. Au premier étage, l’immense salle où se tenaient les synodes et les réunions ecclésiastiques, voûtée d’ogives, est largement éclairée par des baies jumelles, surmontées d’une rosace polylobée.

 

Du 1er octobre au 31 mai, ouvert le lundi, jeudi, vendredi de 14h à 18h, le mercredi, samedi, dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h.

 

De juin à septembre, ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h.

En période de vacances scolaires toutes zones, ouvert tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h.

 

Fermeture tous les mardis.

Tarifs : Adulte : 6 €, réduit : 3 €50. Gratuit jusqu’à 18 ans et pour tous le premier dimanche de chaque mois. Accès handicapés sur demande auprès de l’accueil.


 F. Thénard 


Musées, Trésor de la Cathédrale et Palais Synodal

Parvis de la Cathédrale, 89100 Sens

tél. 03 86 64 46 22 – 03.86.83.88.90  

  

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